À Saint-Hubert, la décision du bourgmestre de rehausser les clôtures de l'aérodrome a créé tout un émoi, si bien que le collège communal s'est réuni exceptionnellement jeudi soir pour finalement suspendre les travaux. Il est désormais question de renouer le dialogue pour trouver une alternative aux treillis installés ces derniers jours.

Rappelez-vous, mardi dernier, nous vous relations l'élévation des clôtures de l'aérodrome d'un mètre supplémentaire. Une mesure décidée par le bourgmestre pour la sécurité du site et ainsi éviter "le massacre" du gibier. Toutefois, cette mesure a suscité l'incompréhension des utilisateurs de l'aérodrome, du chasseur du domaine et des passionnés de nature. L'un après l'autre, les arguments du premier citoyen de la commune ont été démontés par les différents intervenants dont le Département Nature et Forêts, laissant supposer un règlement de compte familial plutôt qu'une mesure raisonnée.

Aujourd'hui, le collège communal de Saint-Hubert, représenté par l'échevin Roland, temporise. "Nous allons travailler en deux phases. La première, c'est de suspendre les travaux de pose de la clôture et la deuxième phase, c'est remettre tout le monde autour de la table : le DNF, le chasseur concerné qui loue une chasse d'observation sur le domaine, le commandant de l'aérodrome et la ville de Saint-Hubert représenté par différents membres du collège".

Didier Neuvens se retire du dossier

"Pour qu'il n'y ait plus d'ambiguïté sur les éventuels conflits d'intérêts, le Bourgmestre ne participera pas à la suite des débats", fait savoir le collège dans un communiqué. Attaqué personnellement, même sur le plan privé, ce que déplore la majorité, Didier Neuvens a pris la décision de se retirer.

"Didier Neuvens s'est retiré de lui-même en nous certifiant que la seule préoccupation qui était la sienne pendant toute la durée de cette décision était vraiment la sécurité de l'aérodrome et des concitoyens", enchaîne Pierre-Alexis Roland. "Il y a probablement des solutions intermédiaires qui pourraient permettre de concilier à la fois la sécurité, l'observation de la nature et la chasse d'observation. On va réfléchir là-dessus et on reste ouverts aux solutions".

La majorité reste debout

Malgré tout, le collège communal assure soutenir son bourgmestre. "Il y a effectivement eu quelques incompréhensions mutuelles et blancs par rapport à différentes questions qui ont été posées", concède l'échevin. "Mais maintenant, de façon claire, on s'est remis au même diapason par rapport aux contraintes de sécurité et la façon de faire la politique au quotidien, la majorité reste tout-à-fait unie et il n'y aura sans doute plus aucune conséquence par rapport à ça".

Nicolas Lefèvre